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27 janvier 2019. Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste

Dans le cadre de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, le Mémorial de la Shoah rend hommage à trois grandes figures récemment décédées ayant contribué, jusqu’à la fin de leurs jours, à entretenir le souvenir de l’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale : Simone Veil (30 juin 2017), ainsi que Marceline Loridan-Ivens et Ida Grinspan (disparues à quelques jours d’intervalle les 18 et 24 septembre 2018). Ces trois grandes dames seront à l’honneur avec une programmation exceptionnelle à l'Auditorium Edmond J. Safra. Consulter le programme complet sur le site du Mémorial de la Shoah.

Pompéi. Réouverture de la Schola armaturarum

Son effondrement en novembre 2010 a révélé au grand public l’état de décrépitude de la ville antique. Située Via dell’Abbondanza, rue de l’Abondance, l’artère principale menant au Forum, la Schola Armaturarum ou Maison des Gladiateurs a fait depuis l’objet d’une restauration dans les règles de l’art. À l’occasion de sa réouverture, le 3 janvier, les spécialistes qui ont procédé à sa renaissance, raconteront aux visiteurs en détail les étapes de leurs interventions sur ce monument, l’un des plus célèbres de Pompéi.

Dans Pompéi. 2 000 ans après la catastrophe, les dernières découvertes (Historia spécial n°43), l’archéologue italienne Alberta Martellone revient sur les fouilles qui y ont été menées depuis sa mise au jour en 1915 (La confrérie militaire de Pompéi) et le journaliste Éric Teyssier (Gladiateurs et graines de stars) retrace les conditions de vie et d’entraînement de ces super stars de l’époque.

Un numéro à retrouver sur historia.fr

Éternel Vidocq

L’espion de l’empereur est une nouvelle fois campé au cinéma. Sa figure est décidément mythique.

Visuel Wikimedia Commons.  " Vidocq arrête des brigands qui attaquaient la diligence, dans la forêt de Sénart." Source vidocq.free.fr/galerie_gravures

Avant les Gilets Jaunes. Quand la rage populaire faisait l’Histoire

Avec le temps, les souvenirs des grandes heures révolutionnaires ou insurrectionnelles de l’Histoire de France tendent à s’embellir. On retient surtout ce qui fait sens dans le roman national. Exit ce qui fâcherait trop, exit les violences gratuites, exit les cruautés, exit le peuple quand il se fait canaille, exit l’abomination des guerres civiles… Bref, exit le tragique, les balafres, les coups bas ou les balles perdues de l’Histoire. Du coup quand surgit en cet hiver 2018 le raz de marée des Gilets Jaunes avec sa sociabilité inouïe, son absence et même son refus de représentant institué, ses composantes innombrables, ses débordements anomiques et ses violences, on a tendance à voir de l’inédit quand les exemples anciens foisonnent.

Celui de la Révolution française bien sûr avec notamment la journée du 10 aout 1792 lors de la très sanglante prise des Tuileries. Lors de notre numéro (Historia 862) sur le film « Un peuple et son roi », le réalisateur Pierre Schoeller évoquait 1789 et ce retour du peuple comme acteur majeur, son amour puis son divorce avec le roi. Et l’historien de la Révolution Olivier Coquart raconte « La spirale de la violence » entre 1792 et 1793. Un tsunami de terreur qui ne cesse de grossir, que personne de « convenable » ne maitrise, qu’aucun club n’inspire, qui vient du fond des sections et des faubourgs, qui voir rouge, qui veut tout et qui réussit à éliminer définitivement la Monarchie fut-elle constitutionnelle. Et à l’imposer à des parlementaires tétanisés.  « La prise de la Bastille, écrit Coquard, fait une centaine de victimes ; celle des Tuileries, le 10 août 1792, plus d'un millier ; les massacres de septembre 1792, sans doute plus de 1500. Comme dans le cas des luttes sociales, l'initiative échappe, dans ces trois exemples, à tout organisme institutionnel national. Ni les assemblées ni les grands clubs n'interviennent : l'initiative est prise localement, à l'occasion de rassemblements improvisés, dans des assemblées de district puis de section, dans des clubs informels (celui de l'évêché pour le 10 Août). Dans la ferveur de sa victoire, le peuple recourt à des formes de violence extrême, chargées d'une symbolique forte : il faut détruire, disloquer le corps du vaincu pour que la victoire soit totale et aussi pour s'approprier une part de sa puissance, selon des processus que des anthropologues ont analysés dans les sociétés traditionnelles. »
Guillaume Malaurie

Lire ci-dessous en accès libre l'entretien avec Pierre Schoeller, scénariste et réalisateur d’"Un peuple et son roi", César du meilleur scénario en 2012 pour L’Exercice de l’État et "1791-1793 : la spirale de la violence" par Olivier Coquard
Plus d'articles sur le sujet à lire dans "Historia" n°762 - 1789-1793. Histoire d’une révolution

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