« IL FAUT RENDRE À CÉSAR CE QUI APPARTIENT À CÉSAR » JÉSUS, V. 30
À l'origine de cette invitation à donner à chacun ce qui lui revient, tout le sens de la repartie du prédicateur nazaréen. Et un subtil pied de nez à ceux qu'il dérange.
Ki KA DI ?
« C'est une révolte ? - Non, Sire, c'est une révolution » Duc de La Rochefoucauld-Liancourt, 1789
Tel est l'appel à la lucidité que le grand maître de la garde-robe adresse à un Louis XVI qui minimise les événements de la veille, un certain 14 juillet. Le réveil sera brutal.
« APRÈS NOUS LE DÉLUGE ! » MADAME DE POMPADOUR, 1757
Quelle mouche a donc piqué la maîtresse de Louis XV ? Cet éloge de l'irresponsabilité sied mal à une femme toujours soucieuse de l'image et de la gloire du souverain.
Visuel via Wikimedia Commons : Madame de Pompadour par François Boucher, 1756, Alte Pinakothek.
« PARIS VAUT BIEN UNE MESSE » HENRI IV, 1593
Ou, plutôt, trois... si l'on prend en compte les grands rendez-vous religieux du Béarnais : l'abbatiale de Saint-Denis, la cathédrale de Chartres et Notre-Dame.
Visuel : gravure de Hogenberg (fin XVIe- début XVIIe siècle). 25 juillet 1593 : première étape vers le trône. Henri se résout à abjurer la religion protestante pour rejoindre le giron de l’Église. Il écrit à sa favorite, la belle Gabrielle d’Estrées : « J’ai cent importuns sur les espaules qui me font haïr Saint-Denis. »©University_Library_Geneva_Dagli_Orti_ArtArchive
« IMPOSSIBLE N'EST PAS FRANÇAIS » NAPOLÉON, 1808
L'adage de toutes les ambitions... patriotiques ! L'Empereur réfute la résignation, qu'elle soit politique ou militaire. Une obstination qu'il veut contagieuse.
Visuel via Wikimedia commons : Napoléon en costume de sacre par François Gérard, huile sur toile, 1805, collection du château de Versailles
« L'ÉTAT, C'EST MOI » LOUIS XIV, 1655
Le 13 avril, au Parlement qui conteste des édits, le roi aurait signifié ce qu'il confirmera à la mort de Mazarin, en 1661 : son intention de ne pas partager le pouvoir.
Visuel : Louis XIV en Imperator, détail, dessin XVIIe siècle, auteur anonyme, D.7089, collections du Musée Carnavalet, Histoire de Paris© CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet
« DE L'AUDACE, ENCORE DE L'AUDACE, TOUJOURS DE L'AUDACE ! » DANTON, 1792
Il n'en faut pas moins pour sauver la patrie ! L'armée austro-prussienne progresse, et menace désormais Paris. L'heure a sonné pour le ministre de galvaniser les foules.
« J'Y SUIS, J'Y RESTE ! » MAC-MAHON, 1855
dans special 9
daté janvier-février 2013
Le passé glorieux de ce maréchal de France est établi. À l'inverse de certains propos qui lui sont prêtés. Dont le plus connu de tous, qui célèbre la prise de Sébastopol.
Visuels via Wikimedia Commons: le général de Mac-Mahon durant la guerre d'Italie, base Joconde et coll. du château de Versailles et la prise de Malakoff par Horace Vernet. La prise de la forteresse de Malakoff par le général Mac Mahon et ses zouaves lors du siège de Sébastopol. Horace Vernet avait consulté le général Mac Mahon avant de réaliser ce tableau, commande de la population d'Autun où résidait la famille Mac Mahon. Musée Rolin, Autun.
« LA GUERRE ! C'EST UNE CHOSE TROP GRAVE POUR LA CONFIER À DES MILITAIRES » GEORGES CLEMENCEAU, 1887
L'homme d'État aurait tiré cet enseignement d'un incident diplomatique avec l'Allemagne. À l'origine de la poussée de fièvre entre les deux pays : un officier revanchard...
Visuel : Georges Clemenceau photographié par Étienne Carjat en 1871. Musée Clemenceau
« ET POURTANT ELLE TOURNE !» GALILÉE, 1633
Les faits sont contre vous. C'est le sens que l'on donne à cette phrase qui aurait été prononcée par le savant persécuté. Et qui n'aura pas suffi à convaincre.