Jeanne-Geneviève Labrosse,  née en 1775, n’est pas du genre à faire de la broderie au coin du feu. Elle assiste au premier saut en parachute de l’aérostier André Garnerin le 22 octobre 1797 au dessus du parc Monceau et décide de devenir son élève. Cette tête brûlée qui a déjà effectué l’une des premières ascensions féminines en ballon, sans la présence d’un pilote masculin, réalise en France le 12 octobre 1799, le premier saut féminin en parachute depuis une altitude de 900 mètres en s’élançant, comme son professeur, d’un ballon. L’audacieuse va rééditer son exploit au-dessus de nombreuses villes dans toute l’Europe. En 1802, elle devient Madame Garnerin et dépose, au nom de son mari, un brevet au sujet d’un « appareil dit parachute, destiné à ralentir la chute de la nacelle d'un ballon après l'explosion de celui-ci (…) ». A la mort de époux  en 1823, Jeanne-Geneviève met fin à sa passion.  Elle s’éteint en 1847. Sa nièce, Elisa Garnerin, sera la première parachutiste professionnelle de l’histoire de l’aéronautique.