Wenilon, un prélat pas très catholique

Félonie suprême, il prend les armes contre son suzerain ! Pourtant, celui-ci lui pardonne. C'est que Charles le Chauve ne jauge plus les grands à leur fidélité, mais aux services qu'ils lui rendent. Et surtout à leur capacité de nuisance.

En ce 14 juin 859, l'archevêque de Sens Wenilon comparaît devant un concile sous l'accusation de haute trahison. Pour s'être rangé dans le camp des ennemis du roi Charles le Chauve 843-877, il encourt l'excommunication. Dans l'assistance, certains spectateurs sont toutefois hésitants. En ce milieu de IXe siècle, les prétendants au trône sont nombreux et ils s'entre-tuent avec un tel enthousiasme qu'il devient difficile de savoir à quel roi se vouer. La seule fidélité qui demeure est l'engagement vassalique, cette promesse de service que l'on noue avec la personne qui vous procure un riche bénéfice. Or, chacun sait que Charles le Chauve offre peu à ses vassaux et leur demande beaucoup. Y a-t-il grand mal à abandonner un tel maître au profit d'un plus offrant ?

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