Veuve, et enfin libre
A partir de la Renaissance, la femme mariée est frappée d'incapacité juridique. Mais à la mort de son conjoint, elle accède à toute une série de prérogatives et de droits qui la rendent seule maîtresse de ses biens comme de ses actes.
Si le veuvage est à coup sà»r une épreuve douloureuse dans la vie d'une femme, il n'en représente pas moins, dans une société où l'homme a une complète maîtrise sur le foyer conjugal, le moment de son accession à une capacité juridique pleine et entière. En effet, alors que l'incapacité juridique de la femme mariée n'existait pas dans le droit médiéval, on observe à partir du XVIe siècle une dégradation sensible de la condition féminine. La femme devient une " incapable ", ne pouvant passer aucun acte sans y étre expressément autorisée par son mari.