UNE VILLE FRONTIÈRE À L'HEURE DE LA GESTAPO
À Trèves, le parcours de deux individus, un Allemand et un résistant français, illustre les méthodes de la police politique : un mélange de routine bureaucratique et de violence...
Trois mois seulement après la prise du pouvoir par les nazis, le 30 janvier 1933, un bureau de la « police secrète d'État » est ouvert à Trèves. Son objectif consiste à écarter les adversaires politiques des nazis et à surveiller la population de la région. En raison de sa proximité avec les pays voisins (France, Luxembourg et Belgique), le bureau est également chargé d'observer ce qui se passe derrière les frontières. La Gestapo de Trèves joue également un rôle dans le cas particulier de la Sarre. Placée en 1920 sous la tutelle de la Société des Nations, la région réintègre le Reich après le référendum de 1935.