Cedant arma togae », que les armes cèdent à la toge... Oui, mais lorsqu'il s'agit de César le mot de Cicéron peut-il encore s'appliquer ? Consul général en chef, conquérant des Gaules, César est aussi un orateur, un fin lettré, et reconnu comme tel même par ses détracteurs. Homme de paroles sinon d'une parole... Comme la majorité des Romains cultivés de son temps, notamment grâce à l'influence de sa mère Aurelia, César reçoit une éducation soignée : dans sa famille on parle, dit-on, le latin le plus exquis, fait de raffinement et de sobriété. Plus tard, il a pour maître le grammairien Gnipho, qui lui enseigne le grec et le latin, les deux langues pratiquées par l'élite de l'époque. A telle enseigne que l'apostrophe « Toi aussi mon fils » de César mourant, reconnaissant Brutus parmi ses assassins, aurait été prononcé en grec, et non en latin !