Une diplomatie au son du canon
Dans l'Europe du XVIIe siècle, la guerre est une histoire de familles : tous les monarques sont liés par le sang ; ce qui n'empêche pas les retournements d'alliance ! Loin de vouloir dominer le continent, Louis XIV, par la voie diplomatique et militaire, veut donner à son royaume des frontières stables et sûres.
S'il a dit au minuscule dauphin, le futur Louis XV, son arrière-petit-fils et seul survivant de sa lignée : « J'ai trop aimé la guerre », Louis XIV aurait pu ajouter pour sa défense, qu'il a généralement cherché des médiations, et souvent limité ses exigences après une victoire. De ce qu'il rafle pendant la guerre de Dévolution, le roi gardera peu de places fortes, mais annexera la Franche-Comté.
Souvent, il encourage les bons offices de médiateurs, pousse à la formation de « tiers partis » pour résoudre un conflit, accepte l'arbitrage pontifical ou vénitien. Quitte à le leur faire payer plus tard. Accusé de viser la monarchie universelle, il ne veut, en fait, surtout pas bouleverser l'ordre européen, mais souhaite sécuriser son royaume. Il se fait roi chaque jour de sa vie, non roi pour dominer l'Europe et ses princes, tous cousins, mais roi en France, lieutenant de Dieu en son royaume.