UNE CITÉ AU FAÎTE DE SA PUISSANCE
Une Acropole resplendissante, une ville moderne, un port dynamique : la cité de Pallas clame à la face du monde son insolente réussite - au risque de basculer dans l'hubris, la « démesure »...
n cette année de l'archonte Aristion (entre 421 et 420 av. J.-C.), après dix ans de guerre infructueuse contre Sparte, l'horizon, à Athènes, se dégage : grâce à Nicias, l'éternel « modéré », la paix a été signée. Tout n'est pas rose : les alliés de Sparte renâclent. Il faut dire qu'ils ont toute raison de se méfier d'Athènes et de sa politique « impérialiste » : les petites îles de la mer Égée le savent bien - elles qui lui paient tribut pour être « protégées » -, tandis que, sur terre, elle avance doucement mais sûrement vers l'ouest. Et quelle arrogance ! Il est bien loin (60 ans), le temps des ruines, quand les Perses de Xerxès n'avaient laissé pierre sur pierre de la « vieille » ville (voir Gros plan p. 10). Aujourd'hui, son Acropole, éclatante de couleurs, retrouve vie !