Un parfum de liberté
PRISONNIÈRE EN SON DONJON, LA PRINCESSE ÉPLORÉE ATTEND SON PRINCE CHARMANT... On connaît la suite : délivrée des griffes du vilain dragon ou de la tyrannie de sa marâtre, la belle épouse son chevalier héroïque et ils ont de nombreux enfants. Quant à la femme du peuple, pauvre et sale, esclave des corvées et de sa marmaille échevelée, elle rêve de jours meilleurs, le soir à la veillée, alors que son époux, usé par le labeur, finit de cuver son vin. La littérature populaire cristallise dans les mémoires cette image surannée de la femme médiévale captive de sa condition. La réalité est tout autre. Désireuses de se libérer des codes moraux et des conventions sociales de l'époque, suffisamment audacieuses pour sortir du chemin tracé par leurs pères ou leurs maris, certaines ont choisi une autre voie : celle d'un destin maîtrisé et non plus imposé. Chacune à sa manière, brisant les chaînes de son éducation, a ouvert le champ de tous les possibles.