Un nouvel âge « d'or noir »
Un second Louvre va être édifié à Abu Dhabi. Malgré les polémiques, ce projet novateur, très suivi, est le symbole même d'une reconnaissance mondiale.
Un milliard d'euros au soleil. L'annonce d'un accord entre la France et Abu Dhabi, signé le 6 mars 2007, pour la construction d'un « Louvre » au beau milieu des sables, a donné des cauchemars à nombre de conservateurs de musées. D'abord réservé sur la proposition de l'émirat, le gouvernement français a finalement accepté de construire un musée sur l'île de Saadiyat l'île du bonheur, portant le nom de Louvre et présentant plus de 300 oeuvres du musée parisien, prêtées pour une période allant de deux mois à deux ans. À la clé, la somme d'un milliard d'euros déboursée par Abu Dhabi sur trente ans, dont 250 millions pour l'usage du label Louvre. Mais avant la signature de cet accord, des voix éminentes du monde intellectuel ont crié à la dérive mercantile du système muséal français.