Un garçon épicier face à la crise de 1848
En partenariat avec les Archives nationales, Historia propose chaque mois un document jamais publié dans la presse grand public commenté par son conservateur.
Le Consulat se méfie des ouvriers ! Le 9 frimaire an XII [1er décembre 1803], il rétablit le livret ouvrier. « Tout ouvrier travaillant en qualité de compagnon ou garçon devra se pourvoir d'un livret » délivré par les municipalités ou les commissaires de police à Paris, Lyon et Marseille. Doivent y être consignés tous les mouvements de l'ouvrier : entrée chez le maître, congé portant acquis de ses engagements envers son patron. Le livret reste entre les mains du patron pendant le temps de l'engagement. Bien que tombé en désuétude dès le milieu du XIXe siècle, il ne sera supprimé qu'en 1890.