Trois siècles après sa mort, Louis XIV continue de passionner les historiens et le public. Parmi tous les personnages donnant lieu à des biographies, il reste l'un des plus « vendeurs », aux côtés de Napoléon et de De Gaulle.

Or son règne, le plus long de l'histoire de France, si l'on inclut la période 1643-1661, est souvent l'occasion de tirer un bilan de l'Ancien Régime. Sans doute parce qu'il s'est pleinement identifié à sa fonction de souverain et qu'il a dû endosser pour les générations à venir l'actif et le passif de toute la monarchie absolue. Sans doute également parce que les historiens du XIXe et du début du XXe siècle ont vu en lui l'incarnation du pouvoir royal et ont cherché dans son règne à la fois les origines de la Révolution et des traits communs avec la république.