Un abandon des plus surprenant
À la fin du IXe siècle, les grandes villes du centre se vident du jour au lendemain. La jungle reprend ses droits. Épidémies, massacres, guerres, famines... Pour des raisons mystérieuses, les habitants ont disparu.
La disparition des Mayas, que les Nord-Américains appellent collapse , est un mythe romantique, forgé au milieu du XIXe siècle à la suite de la « redécouverte » des Mayas par l'Américain John L. Stephens et l'Anglais Frederick Catherwood. À partir de 1839, les deux explorateurs sillonnent l'aire maya à la recherche de ruines ensevelies dans la jungle. Les deux hommes vont publier à New York, en 1841 et 1843, deux tomes de leurs récits de voyage en Amérique centrale et au Yucatán. Magnifiquement illustrés par Catherwood, ces livres vont populariser l'idée que les Mayas forment une civilisation disparue. De cette vision superficielle et fragmentaire, découle le mythe actuel.