Tutoyer OU vouvoyer

Pas toujours simple de choisir l'un ou l'autre. Le risque étant de froisser son interlocuteur en se montrant trop familier ou alors trop distant. Un choix qui varie beaucoup selon les époques.

À un courtisan zélé qui lui demandait s'il pouvait le tutoyer, Mitterrand, souverain, répondit d'un ton glacial : « Si vous voulez. » Tutoiement ou vouvoiement, les philosophes des XVIIe et XVIIIe siècles ont doctement disserté sur les mérites de l'un et de l'autre. Selon Montesquieu, « notre "vous" est un défaut des langues modernes » dont l'emploi « choque la nature ». Pour Voltaire, « le "tu" est le langage de la vérité, et le "vous" le langage du compliment ». Quant à Étienne Condillac (1714-1780), il enseigne à son élève, le prince de Parme, que le « tu » de l'Antiquité a laissé ensuite la place à un « vous » traduisant « le langage de l'esclave devant son maître ».

LA COUR DE CHARLEMAGNE VOUSSOIE

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