Tous les milieux sociaux ont été visés"

Parmi les cibles privilégiées : des militants collaborationnistes, des serviteurs zélés du régime de Vichy, de gros trafiquants opportunistes étiquetés "hors-la-loi", mais aussi des Français "ordinaires". Eclairage par l'un des meilleurs spécialistes de la question.

Historia - Qui sont les victimes de l'épuration sauvage ? Peut-on faire une typologie des épurés ?

Marc Bergère - Contrairement à  une idée reçue, il n'existe pas de déterminisme social absolu. Aucun milieu n'est, a priori, à  l'abri, qu'il s'agisse des classes dirigeantes ou de modestes employés, ouvriers ou agriculteurs. Comme pour l'épuration judiciaire, les thèses simplistes de la justice de classe ou du lampiste ne tiennent pas. L'analyse du phénomène des tontes, autre manifestation très emblématique des violences populaires, débouche sur le méme constat de grande disparité sociale. Toutefois, des nuances liées à  la chronologie ou aux formes de violences peuvent intervenir.

H. - Précisément, selon les différentes phases de l'épuration illégale, quelles sont les catégories de personnes les plus visées ?

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