Théodoric II maître de l'Espagne
Accueillis comme peuple "fédéré", les Wisigoths vont dominer un territoire allant du sud de la Loire au sud de la péninsule Ibérique. Mais l'unité d'un si vaste royaume est dure à maintenir.
En 451, dans la plaine de Champagne, se déroule la dernière grande bataille de l'Antiquité. Après un jour entier de combats incertains, le généralissime Aetius parvient à faire fuir Attila et ses Huns hors de Gaule. Aux yeux des observateurs, la victoire ne revient pourtant pas aux soldats romains. La gloire appartient à Théodoric Ier, vieux roi des Wisigoths, qui est tombé en chargeant les Huns à la tête de ses troupes. Tel est le paradoxe des Goths d'Occident : pillards, hérétiques, « poison de l'État » aux dires des Romains, ils constituent les meilleurs alliés de l'Empire et, par la suite, ses plus légitimes héritiers.