Théâtre du sacre royal

Pour être le digne représentant de Dieu sur terre, le souverain doit passer par le rituel de l'onction qui se fait en la cathédrale de Reims, au grand dam de sa rivale Saint-Denis. Quand et comment se met en place la tradition ? Que signifie-t-elle pour l'homme médiéval ?

Vivat rex, Vivat rex in aeternum ! Cette acclamation qui retentit tant de fois sous les voûtes aériennes du sanctuaire rémois rappelle un bien singulier destin : celui de la cathédrale de Reims qui réussit à capter le privilège de sacrer les rois de France. Car au Moyen Âge, la ville de Reims ne manque pas de rivales. Et en premier lieu, Saint-Denis. N'est-ce pas dans la basilique dédiée au saint martyr qu'en 754, le nouveau roi Pépin, en quête de légitimation après son usurpation du pouvoir à l'encontre des Mérovingiens, prend le premier dans l'histoire de France l'initiative de se faire sacrer avec le consentement et la participation du pape ? Une décision finalement sans postérité si on en juge par la variété des localisations retenues par les rois carolingiens : Laon, Soissons, Ferrières [en Gâtinais], Orléans, Metz, Compiègne contre trois sacres pour l'abbaye Saint-Remi de Reims.

[...]
Pour lire l’intégralité de cet article
EN REGARDANT LA PUBLICITÉ D'UNE MARQUE

Newsletter subscription form block

Inscrivez-vous à notre newsletter