Suez-Eurotunnel : des pertes abyssales

Dépassement des devis, manque de rentabilité, retards dans la mise en exploitation, enjeux politiques... Au XIXe siècle comme au XXe, les petits épargnants auxquels on avait laissé entrevoir des profits mirifiques ont bu la tasse. Retour sur deux marchés de dupes retentissants...

Eurotunnel ? Un cauchemar pour les épargnants français. Depuis 1999, une poignée d'entre eux se retrouve régulièrement sous l'égide de l'Association de défense des actionnaires d'Eurotunnel Adacte. Lors d'un " dîner de cons ", ils distinguent celui qui a perdu le plus d'argent. Et il y a de quoi faire. En décembre 1987, l'action était mise en Bourse à  35 francs soit 5,3 euros. Dix-sept ans plus tard, elle se négocie autour de 30 centimes d'euros, et les experts n'hésitent plus à  évoquer le spectre de la banqueroute. Dette vertigineuse, pertes abyssales : le tunnel est un trou sans fond. En 1858, les ancétres des convives du " dîner de cons " de l'Adacte ont connu la méme mésaventure avec un autre chantier du siècle : le canal de Suez.

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