Stendhal. Voyages en Italie. Illustrés par les peintres du Romantisme
Lorsque le jeune Henri Beyle part pour l'Italie à la suite de l'armée de Bonaparte, il n'est encore qu'un adolescent à peine sorti d'une famille grenobloise bigote et étriquée. Révant d'horizons nouveaux, il a sans conviction gagné Paris, sous prétexte de passer le concours d'entrée à Polytechnique. Ce qu'il se garde bien de faire, préférant se mettre sous la protection de son cousin Daru, futur ministre de Napoléon. C'est celui-ci qui le fait nommer à 18 ans sous-lieutenant de cavalerie et l'emmène à Milan. Là , c'est l'éblouissement : le futur Stendhal découvre la lumière italienne, la beauté de l'architecture, un art de vivre bien éloigné de l'austérité dauphinoise. Il commence à tenir son Journal . Des notes au jour le jour, qui n'ont rien d'une description assommante et d'une " érudition à semelle de plomb " qui tueraient l'émotion, souligne Philippe Bertier dans sa très brillante préface.