STALINGRAD, LA BEREZINA DU REICH 23 AOÛT 1942 - RUSSIE
Par sa durée, son intensité, ses enjeux, le nombre d'hommes engagés et la valeur symbolique de son dénouement, cette bataille est un tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale.
Sur le front de l'Est, au printemps de 1942, les positions occupées par la Wehrmacht et l'Armée rouge sont le résultat d'un double échec. Celui de Hitler, qui a misé en juin 1941 sur une guerre éclair pour écraser l'URSS, et dont les troupes ont atteint après cinq mois de combats les abords de Leningrad, Moscou et Rostov - pour ensuite reculer précipitamment face à une violente contre-offensive soviétique. Celui de Staline qui, ayant réussi à repousser les Allemands, a dispersé ensuite l'Armée rouge entre plusieurs offensives simultanées sur l'ensemble du front entre janvier et avril 1942 - de sorte qu'elle n'a pu percer nulle part. C'est donc un front très tourmenté qui sépare les deux adversaires ce printemps-là : depuis le golfe de Finlande jusqu'à la mer d'Azov, sur une ligne de front longue de 3 200 kilomètres, deux gigantesques armées se font face : la Wehrmacht compte 3,2 millions d'hommes répartis en 208 divisions et quatre armées blindées comprenant 2 800 panzers.