Staline fait disparaître les témoins
Après la révolution d'Octobre, Staline, en tant que membre du Comité central, commissaire du peuple aux Nationalités, membre du Comité révolutionnaire de Guerre et enfin secrétaire général du Comité central, aura tout loisir d'effacer les traces d'un passé inavouable, afin de remodeler l'histoire à sa convenance. Mais faire disparaître tous les documents compromettants n'est simple qu'en apparence : du fait des tribulations de ce révolutionnaire singulier entre 1899 et 1917, des dossiers à son nom figurent dans les archives policières de Gori, Tiflis, Bakou, Batoum, Koutaïssi, Vologda, Narym, Irkoutsk, Moscou et Saint-Pétersbourg... D'autre part, toutes ces archives ont été largement dispersées dans la tourmente de la révolution et l'ouragan de la guerre civile.