Soldats perdus, de l'Indochine à l'Algérie, dans la tourmente des guerres coloniales
Pas facile de juxtaposer les souvenirs personnels et les analyses historiques de fond. Fille et nièce de deux résistants du Lot-et-Garonne devenus sous-officiers dans les armées d'Indochine et d'Algérie, Hélène Erlingsen, née Creste, tente sous un titre ambigu les " soldats perdus " dénoncés par le général de Gaulle furent ceux qui se dressèrent dans l'illégalité, et non ceux qui, comme ses parents, ont obéi aux ordres de décrire leur itinéraire, pièces d'archives et témoignages en main. Humainement, c'est presque réussi, mais les explications de contexte, beaucoup trop fournies, finissent par étouffer les éléments personnels au profit d'un réquisitoire simpliste : militaires innocents, politiques tous coupables.
Rémy Kauffer
Hélène Erlingsen