Le splendide et tragique destin d'Elisabeth d'Autriche 1837-1898, dite Sissi, a tant fait couler de larmes et d'encre depuis plus de 150 ans que l'on pouvait en croire la source tarie. Les quelques documents mis au jour ces dernières années - ses poésies ou le journal de son assassin, l'anarchiste Luigi Lucheni - ne modifient pas le regard de l'historien sur l'impératrice, dont il ne retient guère que sa passion pour la Hongrie et sa haine de Vienne. Elle ne percevait les drames de l'immense empire austro-hongrois qu'à  travers l'amour- répulsion qu'elle avait pour François-Joseph, son éternel adorateur. Cependant, au-delà  de sa névrose, la femme-enfant, affolée du sang maudit des Wittelsbach, est toujours aussi fascinante.