Seznec : vers la réhabilitation ?
"La Cour dit que c'est par erreur et à tort que cette condamnation a été prononcée." Si cette phrase était écrite par les magistrats de la chambre criminelle, elle effacerait la tache inscrite sur le front de la famille Seznec depuis plus de quatre-vingts ans.
Le 25 mai 1923, Guillaume Seznec et son ami, le conseiller général Pierre Quémeneur, quittent Rennes à bord d'une Cadillac pour la vendre à Paris. " Le début de notre fortune ", avait dit Quémeneur à Seznec. La présence en France de dizaines de milliers de véhicules, abandonnés par les Américains à l'issue de la Première Guerre, était une aubaine.
Leur voiture a mal vieilli et les pannes se succèdent. Quémeneur, qui a un rendez-vous important à Paris, décide de poursuivre son voyage par le train. Guillaume Seznec le voit, sa valise à la main, pénétrer dans la gare de Houdan. Il ne le reverra jamais. C'est en tout cas ce qu'il affirmera jusqu'à la fin de sa vie.