Saint Louis, droit comme un chêne
Le petit-fils de Philippe Auguste inaugure une réforme juridique pour mettre fin à l'arbitraire des seigneurs et au seul jugement de Dieu. Aux mains de légistes confirmés, les prémices du droit moderne sont posées. De quoi limiter les erreurs judiciaires ?
L'oeuvre que le roi accomplit dans le domaine du droit est considérable et justifie l'épithète de réformateur dont les historiens vont le gratifier. Sans amoindrir ses mérites, précisons qu'il est d'abord un continuateur, selon la tradition capétienne, ce dont il est redevable à Philippe Auguste, son grand-père. Né quelques mois avant la victoire de Bouvines, il reçoit les conseils de cet aïeul qu'il vénère. Une aide précieuse dont il aura grand besoin.
Les barons récusent presque tous l'autorité de sa mère et régente Blanche de Castille. Ils veulent en réalité recouvrer la plénitude de leur pouvoir. Leurs intrigues, leurs volte-face, leurs félonies, le soutien systématique que leur apporte Henri III d'Angleterre, enrichissent précocement l'expérience de Louis IX. Blanche l'associe à ses décisions, l'initie de son mieux à la politique.