ROBESPIERRE, tyran révolutionnaire
« Serial guillotineur » ? Certes... Mais c'est oublier ce que la France doit, en termes de citoyenneté ou de lutte contre l'esclavage, à « l'Incorruptible », qui prône la dictature pour sauver la République.
Un monstre tyrannique qui a ensanglanté la Couronne, telle est toujours sa légende noire. Une image d'Épinal entretenue au cinéma par des succès populaires, comme Danton, d'Andrzej Wajda, en 1983. Dès 1794, pourtant, au lendemain de la mort de Robespierre, des voix déplorent sa perte. Il faudra attendre le Second Empire pour que les historiens (Jules Michelet, Albert Mathiez, Albert Soboul...) donnent de lui une image plus complexe. Mais les débats à son sujet restent vifs.
Robespierre vient au monde le 6 mai 1758, à Arras, dans un milieu de juristes. Orphelin de mère (1764) et abandonné avec sa fratrie par son père, il est recueilli par son grand-père maternel. Il entre chez les oratoriens puis obtient une bourse pour le collège Louis-le-Grand, à Paris. Il s'y distingue au point d'être choisi pour composer et dire au jeune roi Louis XVI un compliment en vers.
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