Retour au bagne
Le 22 novembre 1850, Louis Napoléon déclare « possible de rendre la peine des travaux forcés plus efficace, plus moralisatrice, moins dispendieuse, et plus humaine en l'utilisant au progrès de la colonisation française ». Le décret du 27 mars 1852 complété par la loi du 30 mars 1854 remplace les bagnes de Brest, Toulon, Rochefort, etc. par ceux ouverts dans les colonies, en Guyane en particulier. Saint-Laurent-du-Maroni verra passer 70 000 bagnards. Les premiers débarquent aux îles du Salut en mai 1852. En 1885, une nouvelle loi institue la « relégation » qui exile à vie les multirécidivistes. En 1923, le reporter Albert Londres dénonce ce système carcéral. Le député Gaston Monnerville, demande sa suppression. Le président Albert Lebrun signe, en 1938, une loi qui met fin aux travaux forcés. Il reste environ 3 300 condamnés, autant de libérés et 2 000 relégués. Mais la guerre empêche leur rapatriement.