QUAND LA PRESSE ÉTAIT PUISSANTE...
Pour bâillonner des journaux trop influents, des lois suffiront à faire rentrer les journalistes dans le rang, pense Charles X. Il ignore que cette décision va, en trois petites journées de l'été 1830, lui coûter le trône.
«Alarme », « stupeur », « indignation »... C'est ainsi, selon les témoins du temps, que sont accueillies les lois imposées par Charles X - dites « ordonnances de Juillet » -, le 25 juillet 1830. La première d'entre elles supprime la liberté de la presse. Elle traduit, écrira Chateaubriand, « une ignorance complète de l'état de la société actuelle » car, dit-il, la presse, en dépit de ses excès, « c'est la parole à l'état de foudre ; c'est l'électricité sociale. Plus vous prétendrez la comprimer, plus l'explosion sera violente. »