Les taupes en pleine lumière

À quoi ressemble l'existence des taupes, une fois qu'elles ont définitivement trahi l'Ouest et sont passées à l'Est ? La fidélité à l'idéologie compense-t-elle la réalité d'un univers carcéral où la méfiance est la règle ? C'est tout le propos de Moscou 61, qui commence là où s'arrêtent généralement la plupart des romans d'espionnage. En l'occurrence, la taupe, ici, c'est Frank Weeks, qui, douze ans après avoir rallié l'URSS, y convie son frère sous prétexte de publier ses Mémoires aux États-Unis. Entre faux-semblants et relation fraternelle complexe, un roman déroutant, qui va crescendo.

Moscou 61, de Joseph Kanon (Seuil, 384 p., 22 euros).

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