PLONGÉE DANS L'ADN DJIHADISTE
Sidération ! C'est le mot qui s'impose après chaque attentat djihadiste. Le mot fait écho à l'extinction de la raison, mais il révèle aussi notre ignorance des ressorts intimes de l'histoire arabo-musulmane. Parmi les travaux récents qui nous aident à recommencer à penser, il y a au premier chef celui de Hamadi Redissi, professeur de sciences politiques à l'université de Tunis. Retenez son nom. Lisez ses livres. Écoutez ses entretiens. Il nous parle de l'ADN des ultras. Son grand livre d'histoire, Le Pacte de Nadj (Seuil, 2007 et réédité en poche sous le titre Une histoire du wahhabisme), se lit comme un polar. Il détaille comment « l'islam sectaire, millénariste, misanthrope, indompté, belliqueux, antichrétien, antisémite et misogyne » s'est imposé à partir du XVIIIe siècle comme la « nouvelle orthodoxie islamique ». À l'origine, dit-il, il y a une rencontre entre deux hommes. Où ?