Si l'on avait pu dire à Jean-François Champollion, d'une façon badine, que l'on pourrait, en 2014, explorer la nécropole du plateau de Gizeh et, mieux, accéder à des recoins physiquement inaccessibles ou reconstituer des éléments effacés par le temps, cela devant un écran lumineux, en restant confortablement assis dans son fauteuil, le père de l'égyptologie se serait interrogé : par quel prodige ? Le tropisme des historiens pour le passé leur fait parfois oublier que ce sont, paradoxalement, les technologies modernes qui permettent d'éclairer certains pans de l'Histoire. En seulement deux mots, nous lui aurions répondu : réalité virtuelle ! La formule énigmatique aurait probablement semé le trouble dans l'esprit de celui qui est pourtant parvenu à percer le mystère des hiéroglyphes ! Alors il aurait fallu la lui expliquer avec des mots simples, comme pour chaque chose qui revêt une apparente complexité.