Otages politiques : une tradition séculaire
La France ne ménage pas ses efforts pour obtenir la libération d'Ingrid Betancourt photo, enlevée en 2002 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie Farc. Un dossier dont la complexité tient beaucoup au jeu diplomatique entre les acteurs. L'Histoire est riche en prises d'otages politiques, des otages d'Etat dans certains cas, pris dans une mécanique infernale. Ainsi, au Moyen Age, le roi Jean II le Bon. Il aurait pu s'échapper après sa défaite à Poitiers contre les Anglais 1356, mais les règles de chevalerie le lui interdisent. Il est donc emmené en captivité à Londres et libéré en 1360 seulement, contre la promesse d'une rançon de trois millions d'écus doublée de l'incarcération, à sa place, de deux de ses fils et de son frère, Philippe d'Orléans. Toutefois, en 1364, la fuite de son fils Louis d'Anjou conduit Jean le Bon à se constituer à nouveau prisonnier. Il mourra à Londres.