On ne trouve plus rien à la Samaritaine
La raison de fermer la Samaritaine, officiellement pour des raisons de sécurité, n'a trompé personne. C'est bien la disparition de la célèbre enseigne qui se dessine, victime de la faillite de son modèle économique.
La vie des affaires n'a donc pas de pitié pour le poids de l'histoire. Car le grand magasin parisien peut se prévaloir d'un glorieux passé. Fondée en 1870 le Bon Marché, en 1862, la Samaritaine doit son ascension à Ernest Cognacq, un commerçant de l'île de Ré. Le site initial est modeste, moins de 50 m2, mais l'emplacement de cette boutique de " nouveautés " est stratégique : au bord de la Seine et au coeur du Paris haussmannien. Cognacq n'a pas baptisé son bien au hasard : adossé au Pont-Neuf, un pavillon sur pilotis abrite la pompe hydraulique qui alimente le Louvre et les Tuileries. Sur la façade, une sculpture illustre une scène de la Bible : le Christ et la Samaritaine.