Un emballage très soigné
Dans les années 1940, c'est le Laboratoire national de contrôle des médicaments qui autorise leur mise sur le marché. Les dossiers qui lui sont transmis par les fabricants comprennent, en plus des formules des médicaments, l'emballage dans lequel ils seront commercialisés. On y découvre un inventaire à la Prévert de maladies oubliées (catarrhe, coryza, stomatite, goutte, furonculose), de remèdes désuets (pommades, sirops, dragées, lotions) ou d'ingrédients dignes d'une recette de sorcier (eau de laurier cerise, pavot, teinture de datura, poudre de coloquinte, magistère de bismuth...). Quant aux boîtes elles-mêmes, elles ne manquent ni de gaieté ni d'inventivité : couleurs vives, dorures, motifs floraux ou décoratifs inspirés par l'Art nouveau, l'Art déco, l'art gothique ou l'Antiquité. Les noms des remèdes, enfin, rivalisent de poésie et de promesses, comme les cigarettes Sanitas ou les Vermi-bonbons - la promesse de vermifuges amusants ?