Des lendemains qui déchantent
Le cessez-le-feu signé, c'est le sauve-qui-peut général. Massacres et tortures sont le lot de ceux, nombreux, qui ne peuvent fuir l'Algérie. L'insertion des autres en métropole va s'avérer pour le moins chaotique.
Les accords d'Évian, signés le 18 mars 1962 et appliqués à partir du cessez-le-feu du 19 mars à midi, veulent rassurer les Français d'Algérie, dont la grande majorité soutient l'opposition violente de l'Organisation armée secrète OAS, mais ils ne tiennent pas compte du fait qu'un nombre non négligeable de « Français musulmans » a pris parti contre le FLN. Ceux-là sont considérés comme des Algériens comme les autres, à moins qu'ils veuillent devenir des « rapatriés » comme les autres.