N'importe où, n'importe quand...
Pour parvenir à ses fins, l'Armée secrète procède à l'élimination des policiers envoyés de Paris, organise des coups de main contre les installations militaires, tente de créer des maquis franco-musulmans, multiplie les plasticages...
Ce 1er novembre 1954, en assassinant les jeunes époux Monnerot dans les gorges de Tighanimine, le Front de libération nationale algérien, le FLN, ouvre la voie au terrorisme « raciste ». Sans distinction d'âge ou de sexe. Par réaction, le contre-terrorisme européen se manifeste sans plus de pitié. Aux exactions des indépendantistes algériens répondent celles des tenants de l'Algérie française - à l'heure du bilan, 1 500 morts musulmans seront attribués à l'OAS ; celui du FLN ne sera guère plus glorieux, avec environ 3 500 Européens abattus ou enlevés.
Le gouvernement français ne saurait tolérer ce mouvement clandestin et son recours aux armes. Il engage des moyens puissants : légaux dans le cas des forces de police traditionnelles ; extra-légaux avec les fameuses barbouzes voir page 52 . Pour mener la chasse officielle aux terroristes, l'Etat ne peut s'appuyer sur la police locale, gangrenée par l'OAS, et envoie des policiers métropolitains sur place.