NASSER, le dernier des pharaons

Anti-impérialiste. Après avoir renversé la monarchie dans son pays, il tient tête à l'Occident dans les années 1950 et 1960, et s'impose comme l'un des chefs emblématiques du tiers-monde.

Fils d'un employé des Postes, originaire du village de Beni Mor (Haute-Égypte), le futur raïs a un pied dans l'eau boueuse des canaux et un autre dans une catégorie sociale qui monte, celle des fonctionnaires, qui seront demain les soutiens fidèles de la révolution de Juillet.

À l'âge de 8 ans, le jeune Gamal, orphelin de mère, est confié à la garde de son oncle Khalil, petit fonctionnaire cairote. Il vit à l'ombre d'Al Azhar et de Khan el Khalili (le souk le plus important du Caire) entre foi, commerce et nationalisme. Lorsque l'Égypte signe avec l'Angleterre, en 1936, un accord pérennisant la présence militaire anglaise sur les rives du Nil, Nasser, du haut de ses 18 ans, organise des manifestations étudiantes contre ce traité indigne. À peine entré à la fac de droit, il embrasse, en 1937, la carrière militaire, l'armée offrant les meilleures chances d'ascension sociale. Il devient rapidement sous-lieutenant.

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