Napoléon, déroute impériale
Comment l'homme le plus puissant du monde a-t-il pris ses décisions les plus funestes ? Deux ouvrages revisitent ses deux plus grands égarements.
Voulez-vous que je vous dise la vérité ? L'Empereur est fou, tout à fait fou. " En 1812, à l'heure où la Grande Armée part envahir la Russie, un ministre de Napoléon n'hésite pas à prédire que l'Empereur va perdre l'Europe parce qu'il a perdu la téte. L'erreur politique serait-elle donc chez lui une preuve de folie ?
Dans Napoléon et la Folie espagnole, François Malye montre qu'en 1807 " plus personne ne peut faire entendre raison à cet homme, et surtout pas ses ministres, "hébétés" selon le mot de Stendhal, par l'autorité du maître et un rythme de travail effrayant ". A l'apogée de sa puissance, Napoléon redistribue les couronnes. Pourquoi pas celle d'Espagne ? François Malye a voulu évoquer cette " guerre de trop ". En 1807, Napoléon entreprend une conquéte qui ne lui était pas indispensable. En 1812, il jette la Grande Armée dans des immensités qu'il ne connaît guère.