Moi, Vladimir Oulianov, dit Lénine. Le roman du bolchevisme
Raconter Lénine à la première personne, comme si le fondateur du bolchevisme livrait son autobiographie au lecteur du XXIe siècle : l'idée, plutôt bonne, permet d'éviter nombre de longueurs inutiles. Mais, âmes sensibles s'abstenir. Ce roman rouge est avant tout un roman noir. D'un congrès révolutionnaire à l'autre, d'une polémique à la suivante, d'exclusions en mises à l'index, le héros, muré dans sa certitude d'avoir raison, poursuit son unique but, l'instauration de la " dictature du prolétariat ". Et tant pis pour ceux, " bourgeois " ou révolutionnaires, qui se mettront en travers de sa route, une fin terrible les attend. Pitoyable sera celle de Lénine, réduit à l'impuissance intellectuelle par une attaque cérébrale, incapable d'arbitrer entre les deux prétendants à sa succession, Staline et Trotski. Paralysé, privé de l'usage de la parole, il meurt en 1924. Rémi Kauffer