Mobilisation générale sur Sunset Boulevard
Dans la capitale du film, cinéastes - Chaplin, Curtiz, Litvak, Lubitsch, Dmytryk - et acteurs - Gable, Power, Stewart - se rangent derrière Roosevelt. Il s'agit de convaincre les Américains du bien-fondé de l'entrée des Etats-Unis dans le conflit.
Coup dur pour Hollywood, en cette année 1939 : l'Europe s'embrase. Du coup, dans les trois ans qui suivent, la production cinématographique baisse de 25 %. Un scénario catastrophe que méme les auteurs les plus tordus n'avaient osé imaginer. Celui qui tient alors la vedette, à la fois comme acteur et réalisateur, est allemand et s'appelle Adolf Hitler. Le dictateur rédige une histoire bien ficelée qui doit le conduire à la conquéte de l'Europe et à l'établissement de l'hégémonie de la race aryenne. La réalité dépasse la fiction. Le Vieux Continent vit une tragédie, sous le regard des Etats-Unis qui s'interrogent alors sur l'attitude à adopter. Lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, une grande partie de l'opinion américaine, fidèle à la doctrine Monroe du " chacun chez soi ", se refuse à tout interventionnisme. Le président américain Franklin D. Roosevelt, hôte de la Maison Blanche depuis 1933, pense tout autrement.