Mobilier d'argent à Versailles
Sous l'égide de Béatrix Saule, commissaire de l'exposition, Versailles a retrouvé la magnificence des années 1680, celles où brillaient de tous leurs feux les meubles d'argent du Roi-Soleil, s'augmentant de la lumière des milliers de bougies, reflétée et renvoyée par celle des grands miroirs. En 1689, les vingt tonnes d'argent du Pérou et de l'Espagne façonnées, à partir des dessins de Le Brun, par les plus grands orfèvres français, sont envoyées à la fonderie pour financer la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Deux cents meubles et objets provenant du fabuleux trésor de la couronne de Danemark, des collections des anciens ducs de Saxe, des tsars de Russie ou des princes de Hanovre, embrasent pour quelques semaines encore les grands appartements du roi : tables d'argent et de vermeil, miroirs de plusieurs centaines de kilos, vases et torchères de taille humaine, énorme lion d'argent du château de Rosenborg Copenghague, sièges, aiguières, lustres, etc.