MME DE STAËL
La plume contre l'épée
Élevée dans unetradition protestante libérale et tolérante, Germaine de Staël est la fille du banquier genevois Necker. Sa mère, qui tient l'un des salons les plus en vue, où se presse tout ce que Paris compte de beaux esprits, lui dispense une éducation soignée. Lorsque son père est nommé directeur général des Finances, en 1777, hommes d'État, ministres et diplomates affluent à la maison.À 13 ans, elle converse avec eux, tient un « petit cercle », lit et écrit beaucoup. Son intelligence, sa finesse et sa culture dérouteront les uns tout en agaçant les autres. Après un mariage arrangé avec le baron de Staël-Holstein, ambassadeur de Suède, elle part sur les traces de sa mère et ouvre son salon en 1787, salon où se croisent La Fayette, Noailles, Clermont-Tonnerre, Condorcet, Narbonne - son amant -, Mathieu de Montmorency - son fidèle ami -, et Talleyrand.