Mes deux frères et moi dans la débâcle

La guerre de 1870 tourne au désastre militaire. Les fils Benoist, des paysans originaires de la Beauce, sont embarqués dans l'affreuse retraite du Mans. L'un d'eux, Ovide, nous livre ses impressions de simple soldat.

Né en 1848, Ovide Benoist descend de Claude Babylas Benoist, mort le 9 vendémiaire an XII 2 octobre 1803. Dans cette famille de Beauce, sur les quatre frères, dits les quatre O ils s'appellent Omer, Oscar, Ovide et Orphée, trois s'engagent dans les mobiles soldats appartenant à  la garde mobile d'Eure-et-Loir quand les Prussiens envahissent la France en 1870. La mère est déjà  partie dans le Perche, avec toutes les bétes de la ferme. Le petit dernier, Orphée, pleure de rage de ne pas pouvoir suivre ses aînés : il n'a, il est vrai, que 14 ans. Seul Ovide nous a laissé des souvenirs de cette désastreuse campagne, faite de retraites, de contre-marches, d'embuscades et de défenses aussi désespérées qu'inutiles. Ce gaillard de 22 ans y révèle un solide bon sens, une foi républicaine étonnante et fort peu d'amitié pour l'Eglise.

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