Melzi, l'homme de confiance
Ce jeune Milanais est son élève, son amant. Et sans aucun doute, son plus fidèle ami. A tel point que Léonard, sentant ses forces l'abandonner, en fait son exécuteur testamentaire.
Milan, 1507 : Léonard de Vinci est de retour dans la cité où, longtemps, il a travaillé pour Ludovic Sforza, dit le More. Mais, aujourd'hui, celui-ci, victime de ses incertaines manoeuvres diplomatiques qui ont amené Français et Espagnols dans la péninsule, a perdu le pouvoir. Tombé aux mains du roi de France Louis XII qui, par sa grand-mère Valentine Visconti, se tient pour le véritable héritier du Milanais, le More croupit dans les geôles de Loches : il y mourra. Ce revers de fortune n'a pas de retentissement pour le peintre, qui troque la protection de Sforza contre celle du souverain français. Pensionné par la couronne, Léonard travaille en paix à un portrait qui ne s'appelle pas encore la Joconde et, surtout, à des travaux de topographie et d'hydrographie le long de la vallée de l'Adda. Telle est la raison qui l'amène à Vaprio, chez Girolamo Melzi.