Marie Stuart
Fallait-il rééditer, au nom d'une actualité éphémère - Isabelle Adjani incarne au théâtre Marigny la Marie Stuart du dramaturge allemand Wolfgang Hildesheimer -, cette biographie aussi peu inspirée que confuse, caricaturale et très « datée » ? Plus à l'aise avec les souverains français ou espagnols qui ont établi sa réputation de biographe dans les années soixante, Philippe Erlanger, sous couvert d'objectivité et de rigoureuse critique des textes, succombe à un psychologisme sexiste redoutable. Marie Stuart, sentimentale, futile et sans aucun discernement, Elisabeth d'Angleterre, « coquette hagarde » et « hystérique terrifiée », et toutes deux « assaisonnant des astuces et des perfidies de leur sexe les intrigues de la grande politique ». Inutile d'en rajouter, la réponse à la question préliminaire est non ! L J. C.