
MARIE-ANTOINETTE ACCUSÉE, LEVEZ-VOUS !
Agent de l'étranger ou victime d'un complot révolutionnaire ? Depuis deux siècles, on s'interroge sur la culpabilité de la reine. Dans son prochain ouvrage, dont Historia vous livre ici des extraits, Jean-François Kahn condamne la reine. À tort, selon d'autres historiens qui se montrent plus nuancés à l'égard des fautes supposées de « l'Autrichienne »...
Visuel : ©Roger-Viollet
On a récemment assisté à une quasi-sanctification de la reine Marie-Antoinette. L'antirépublicanisme peut bien changer de costume au gré des modes, il conserve, contre vents et marées, les mêmes références.
Que la République ait commis une double forfaiture en faisant exécuter cette femme et en utilisant, pour la déshonorer, des arguments renvoyant à sa vie intime, on en conviendra d'autant plus facilement qu'on est hostile à la peine de mort et à la pratique du lynchage. En outre, lorsqu'elle fut condamnée, ses juges ignoraient la plupart des documents accusateurs que nous allons évoquer.