
MANOUCHIAN : RÉSISTANCE ET RÉSILIENCE
La femme du combattant de « l'Affiche rouge », Mélinée, a consacré sa vie à la cause arménienne et à la mémoire de son époux. Portrait.
Visuel : Mélinée Manoukian au cimetière d'Ivry-sur-Seine, où repose son mari, Missak (en médaillon), fusillé par les Allemands le 21 février 1944.©Keystone France/Gamma-Rapho
Mélinée Manouchian, née Assadourian, arrive en France en 1926 à l'âge de 13 ans. Son père, directeur des Postes à Constantinople, a été déporté puis assassiné au cours du génocide alors qu'elle n'était qu'un bébé. Placée dans un orphelinat protestant - qui sera transféré à Corinthe, en Grèce, du fait de l'avènement au pouvoir en Turquie de Mustafa Kemal en 1922 -, Mélinée est ensuite recueillie chez les soeurs arméniennes du Tebrotzassère, un internat pour jeunes filles situé à Marseille. En 1929, cet établissement déménage au Raincy, dans la région parisienne.