Main basse sur les biens des Templiers
Confronté à de perpétuels soucis financiers, Philippe le Bel prend l'argent où il se trouve : après avoir spolié les banquiers italiens puis les juifs, il s'attaque à l'ordre du Temple. Mais il faut d'abord le faire condamner.
En 1805, une tragédie de Raynouard, Les Templiers, est présentée au Théâtre-Français. Le succès est considérable et déclenche des discussions passionnées sur la question de la culpabilité ou non des Templiers. Dans sa tragédie, Raynouard entend démontrer leur innocence. Napoléon Ier, qui s'intéresse beaucoup à l'histoire, participe au débat, mais se montre plus prudent que Raynouard. Discutant de la pièce de ce dernier avec quelques familiers, l'Empereur affirme que les Templiers ne sont pas aussi innocents que le dit Raynouard mais pas non plus aussi coupables que le prétendent ses critiques. D'ailleurs, dit-il, on ne saura jamais le fin mot de l'histoire. Bien que la recherche historique ait fait quelques progrès depuis, je ne suis pas loin de reprendre à mon compte ce jugement de bon sens. Car les vraies raisons de la chute du Temple ne sont pas évidentes, encore aujourd'hui.