Mai 68 :l'imagination au mouroir ?
U n anniversaire, deux impasses. La première consiste à verser dans la nostalgie béate. Celle d'un âge d'or où une partie de la jeunesse a mis un sacré coup de vieux au reste de la société. A commencer par ses moeurs. La seconde se traduit par une instruction uniquement à charge, où la part d'héritage serait totalement désastreuse pour la France d'aujourd'hui. Trop simple, pour ne pas dire trop primaire, pour étre vrai.
Dans les deux cas, on observe le méme travers : prendre le Quartier latin pour le nombril du monde. Et accessoirement les enfants - du moins les plus prospères - de 68 pour des canards sauvages, sur lesquels il serait politiquement plus rentable de tirer à vue.